La collaboration entre Designers et Développeurs•euses, c’est le grand boulet au pied des équipes digitales depuis plus de 15 ans.
Pourquoi ? Parce que les préoccupations "micro" des métiers finissent toujours par prendre le pas sur les préoccupations "macro" du projet.
La tech fini toujours par casser les bonbons et brider la créa.
Et la créa fini toujours par pondre des trucs trop chiants à intégrer.
Les détails tech ressurgissent alors “parce qu’on doit avoir un truc robuste sans claquer le budget”. Et les détails créa ressurgissent “parce qu’on veut un truc qui ressemble à quelque chose”.
Bref, vous connaissez sans doute la chanson.
Le truc avec “ces détails”, c’est qu’il parasitent le projet d'équipe. Parce qu’ils prennent toute l’attention, au lieu de la garder focalisée sur le cap du projet. Et à force de regarder ses pieds uniquement, on fini par s’éloigner du chemin.
Alors, comment faire ?
Pour moi, une des clés de réponse, c’est la connaissance qu’on a sur les contraintes lourdes du métier de son voisin.
Si on prend le temps de faire le point sur les 5 derniers projets par exemple, l’équipe Tech peut me remonter les points qui leur font perdre leurs cheveux. Et le Design peut aussi transmettre à la Tech les sujets sur lesquels ça coince à chaque fois.
Et si on intègre les profils Sales et Project/Product à ces échanges, c’est encore mieux : on peut mieux piloter, vendre plus juste, et on peut organiser plus en fluidité.
Maintenant, qu’est-ce qui se passe quand j’ai vraiment identifié ce qui fait hérisser mes collègues sur chaque projet ? Je dis que je fais avec et je me refais un moka ?
Bah non. On cherche déjà à comprendre, on s’intéresse aux mécaniques en jeu. Parce que plus on comprend ces mécaniques, plus on peut intégrer ça dans le jeu de notre pratique Design. On fait de ces points une contrainte projet comme les autres, et on compose avec, on détourne, on joue…
Et c'est la même chose pour les Devs. Sinon ça marche pas.
Deux sens, ou rien. Vraiment, j'insiste. Beaucoup.
Ça paraît con. Mais en faisant remonter les préoccupations "micro" de chaque métier, en s’y intéressant et les transformant en données projet, on peut tendre à les gommer au fur et à mesure des projets (bah oui, ça va prendre du temps Marcel). On peut tendre à s’améliorer, et encore mieux : à rentrer dans une vraie posture de collaboration, plutôt que d’une posture ou les contraintes finissent par être imposées par un seul métier.
Communiquer c’est bien, mais ça ne suffit pas. S’intéresser, chercher à comprendre, et intégrer : c’est ça qui fait la différence entre les équipes “qui communiquent” de celles qui bossent vraiment ensemble.
Ça fait rêver, n’est-ce pas ?
Dites moi ce que vous en pensez !