Il ne faut pas se voiler la face : la refonte parfaite n'existe pas.
Les aléas font partie de la vie du projet, justement. Le tout est de trouver une organisation qui peut absorber ces aléas sans que le système n'en soit perturbé.
Du côté des agences, j'observe souvent 3 éléments qui pertubent l'avancée des projets (alors qu'ils ne devraient pas avoir d'influence).
1 — Le premier, c'est la manière dont on arrive à embarquer les clients dans la compréhension des nouveaux paradigmes de conception d'un produit digital. La pensée modulaire, son lien avec le besoin d'agilité et d'évolutivité du projet. Ou encore l'abandon de la course au projet parfait, au profit d'itérations qui permettent de tester, de mesurer, et de réagir.
2 — Le second, c'est la fluidité entre les différentes équipes internes. Souvent, la team Design fait son travail, échange - le minimum - avec l'équipe Technique. Qui elle aussi n'en demande pas beaucoup beaucoup d'ailleurs. On se parle, mais on ne communique pas (et encore moins avec les Sales et les Chef.fes de projet). On parle parfois de la même chose, mais pas de la même manière. On a chacun nos process "micro", sans pour autant connaître ceux des autres. Bref, le problème, c'est qu'aucun langage commun n'est en place. Alors oui, «ça se passe pas mal» quand même. Mais on fini par refaire des choses, perdre du temps, gaspiller de l'énergie et ronger la synérgie forte qu'on pourrait développer à la place.
3 — Le troisième point est lié au second : lorsque les équipes de production ont «la tête dans le guidon», elle ont tendance à se déconnecter du POURQUOI du projet. De la raison pour laquelle on produit tout ça, du client à qui notre travail est censé rendre service. En résultent des décisions qui peuvent affecter le projet sur le moyen-long terme, notamment sur des questions de maintenance et de dette technique.